logo-satev

SATEV INFO – juin 2025

Brèves

Streaming audiovisuel : vers un cadre tripartite pour la négociation sur la rémunération des artistes ?
Les discussions entre les plateformes de streaming d’un côté, le SPECT, le SPI et l’USPA, et l’Adami, de l’autre, pour trouver un accord sur la rémunération des artistes dans l’audiovisuel en ligne, ont repris. La loi de mai 2021, exigeant une rémunération appropriée, n’est toujours pas appliquée, malgré les appels des artistes. Des discussions informelles avec les plateformes ont eu lieu, et les producteurs ont également relancé les échanges. Les producteurs rappellent que leurs précédentes tentatives de négociation étaient limitées par le manque de transparence sur les revenus des plateformes. Désormais, toutes les parties, y compris les plateformes, sont impliquées dans l’objectif de parvenir à un accord tripartite avant le prochain Festival de Cannes.
Satellifacts n°6847, 19/05/2025

Studio TF1 : lancement du « Green Studio », plateforme dédiée à la formation en écoproduction
Studio TF1 (ex-Newen Studios) a annoncé le 16 mai le lancement de Green Studio, une plateforme d’apprentissage immersive dédiée à la formation en « écoproduction » audiovisuelle. Ce programme virtuel permet aux participants de prendre des décisions concrètes qui impactent l’empreinte environnementale d’un tournage.
Satellifacts n°6847, 19/05/2025

SIRTI : engagement dans la lutte contre les VHSS auprès de ses membres et du secteur radio
A l’appel du SIRTI, les radios indépendantes sont appelées à se mobiliser contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels (VHSS). L’organisation syndicale souhaite sensibiliser ses membres et s’engager contre les VHSS, expose-t-elle dans un communiqué. C’est un sujet qu’elle porte plus largement dans le cadre des travaux en cours de la convention collective de la radio.
Satellifacts n°6849, 21/05/2025

Arcom / Arcep : poursuite des travaux autour de l’écoconception des services numériques
L’Arcom et l’Arcep, en lien avec l’Ademe (Agence de la transition écologique), ont organisé le 19 mai dernier, le premier Forum des parties prenantes de l’écoconception numérique, nouvelle instance réunissant les acteurs de l’écosystème numérique et les experts de l’écoconception. Lancé dans le prolongement du référentiel général de l’écoconception des services numériques (RGESN) publié l’an dernier, ce forum va donner lieu à de prochains travaux et événements (ateliers, plénières) auxquels les experts et organisations concernées sont invités à participer en s’inscrivant en ligne. Ils rejoindront les acteurs déjà impliqués dans la mise en œuvre du référentiel, dont France Télévisions.
Les travaux du Forum des parties prenantes du RGESN doivent contribuer à ajuster son contenu en fonction des retours du terrain, à l’adapter aux besoins professionnels et des évolutions technologiques, à simplifier sa mise en application pour le rendre accessible au plus grand nombre d’entreprises. L’objectif : maintenir un référentiel robuste, opérationnel et itératif.
Les institutions françaises, à l’initiative du RGESN, promeuvent son déploiement dans les discussions européennes et internationales sur l’impact environnemental de ces services. La diffusion du référentiel à l’international figure parmi les axes de travail du Forum RGESN. Une « approche globale et multipartite » est nécessaire à la conception des services numériques dans le « respect des limites planétaires, au bénéfice des générations futures ».
A l’horizon 2050, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler par rapport à 2020, rappellent l’Arcom et l’Arcep. Cela concerne notamment les usages audiovisuels, qui représentent l’équivalent d’un tiers de l’empreinte carbone du numérique en France et dont les émissions de gaz à effet de serre pourraient augmenter de 30 % d’ici 2030.
Satellifacts n°6850, 22/05/2025

Cannes 2025 / Les Ecrans inclusifs : bonus inclusion et référent diversité, les propositions du SPCH
Le 22 mai dernier, le Syndicat des professionnels du cinéma en situation de handicap (SPCH) a présenté plusieurs propositions pour plus d’inclusion dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel, durant le Festival de Cannes. « Nous travaillons ainsi à un bonus inclusion », a annoncé Julien Richard-Thomson, cinéaste, scénariste, président du SPCH et délégué général des Ecrans inclusifs. Le SPCH veut encourager le CNC à appliquer le même principe qu’en matière de parité en accordant un bonus aux projets présentés par des personnes handicapées et/ou employant des personnes handicapées.
Autre piste de travail : la création d’un référent diversité et inclusion sur les plateaux, au-delà de l’emploi, encore balbutiant, d’un coordinateur régie handicap.
Par ailleurs, le SPCH appelle à une réforme du régime des intermittents du spectacle pour l’adapter aux personnes en situation de handicap bénéficiant de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Cet « ajustement » de l’intermittence pour les techniciens et artistes handicapés passerait par un « nombre d’heures réduit ».
Satellifacts n°6855, 02/06/2025

Journée de la création / Ventes internationales : un marché « très dur mais excitant »
Le marché de l’audiovisuel français à l’international n’a jamais été aussi complexe, se sont accordés à dire trois professionnels du secteur le 27 mai, à l’occasion de la première Journée de la création française lancée par le Festival de la fiction de La Rochelle.
« Il n’a jamais été aussi compliqué de faire voyager une œuvre », selon Camille Dupeuble, directrice des ventes internationales de Studio TF1. « Et la place du distributeur est de plus en plus précaire à l’international ». « Qualités artistiques, vivier de talents, soutien public, accompagnement des diffuseurs et savoir-faire international », les grands atouts de la création française sont aujourd’hui mis face à un marché bouleversé notamment par les plateformes de streaming et le « risque d’uniformisation », le désinvestissement sur les préventes et l’évolution des usages.
« Si la France se démarque sur la force de créer des remakes – relais aux ventes de ready-made -, elle a pris du retard sur la capacité à créer des IP et des marques, par rapport aux Anglo-Saxons ou aux Coréens. La Turquie devient aussi hyper forte avec ses telenovelas. L’enjeu, c’est de ne pas se faire doubler », a poursuivi Camille Dupeuble, qui appelle à davantage de mécanismes de soutien à la distribution audiovisuelle, au niveau national et européen.
« Il y a des réalités multiples derrière les annonces fortes d’Unifrance », a indiqué Julia Schulte, directrice du pôle Ventes internationales de France tv distribution. « Aujourd’hui, les concepts forts ou les thématiques connues, nous ne sommes plus si sûrs que ça marche. Il faut distiller des points sur lesquels les étrangers peuvent se raccrocher. La question c’est donc, peut-on encore briller avec notre diversité culturelle à la française ? »
« C’est assez catastrophique pour les distributeurs indépendants et il est difficile de travailler sur un seul genre. Il y a de la casse en animation et en documentaire. Le marché est très dur mais excitant », a témoigné Guillaume Pommier, codirecteur de la distribution de Federation Studios. Face à ces enjeux, il loue une « proximité de plus en plus grande avec les producteurs » sur les projets et met en avant un autre point d’inquiétude : « le jour où Netflix ou une autre plateforme ouvrira son catalogue… ».
Satellifacts n°6855, 02/06/2025

Jérôme Dechesne : lancement de Horizon Documentaire, société de gestion et conseil
Jérôme Dechesne, ancien délégué général adjoint de l’USPA et d’AnimFrance, a lancé la société Horizon Documentaire. Son objectif est d’accompagner les « sociétés de production dans une mission cruciale mais souvent chronophage : mettre en œuvre la transparence due aux autrices et aux auteurs, aux éditeurs de service et aux sociétés coproductrices », dans le cadre des différents accords conclus entre les acteurs. Grâce à des solutions externalisées de gestion et de conseil, l’enjeu est de « systématiser le respect » de ces accords et la « transmission des décomptes annuels aux ayants droit ». Le service comprend la saisie des conditions économiques de chaque contrat d’ayant droit, la modélisation des reversements à chacun, le suivi des recettes d’exploitation, l’établissement des comptes de production et d’exploitation ou encore l’envoi aux ayants droit.
Satellifacts n°6858, 05/06/2025

Sedpa : Laurent Zameczkowski (France Films TV), nouveau délégué général
Laurent Zameczkowski, président de France Films TV et consultant pour Drive-in Movie Channel, est nommé délégué général du Sedpa (Syndicat des entreprises de distribution de programmes audiovisuels) à compter du 1er juillet. Il succède à Félix Souris.
Satellifacts n°6861, 11/06/2025

CPNEF de l’audiovisuel : étude d’opportunité et de faisabilité d’une certification métier de « Coordinateur.rice d’écoproduction »
La CPNEF de l’audiovisuel et l’Afdas lancent une étude en vue d’évaluer l’opportunité de créer une certification professionnelle métier de « Coordinateur.rice d’écoproduction ». Un questionnaire a été mis en place et a pour objectif de définir précisément les compétences attendues pour ce métier, afin de mieux répondre aux besoins en développement des compétences des professionnels et des entreprises du secteur. La date limite de réponse au questionnaire est fixée au 11 juillet 2025.
CPNEF de l’audiovisuel, 06/06/2025

LaFA : présentation du livre blanc de la filière le 27 juin au siège de France Télévisions
LaFA présentera le 27 juin son livre blanc intitulé « L’exception culturelle française au défi du 21e siècle », à 14h à France Télévisions. Cette étude, qui devrait être assortie de préconisations, vise à donner des « éléments de compréhension [du] secteur, de ses enjeux économiques et culturels » à destination de l’ensemble des parties prenantes du secteur (régulateur, législateur, gouvernement, Commission européenne).
Satellifacts n°6862, 12/06/2025

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9