Position du SATEV sur l'avis du CSA au sujet du documentaire « Nos très chers sénateurs », produit par l'agence Tac Presse et diffusé dans l'émission Pièces à conviction sur France 3, le 28 janvier 2015, suite à la saisine de M. Gérard Larcher, Président du Sénat.
A quoi joue le CSA ?
Le SATEV s'étonne de la réponse donnée hier par le CSA au Président du Sénat M. Gérard Larcher qui se plaignait du documentaire d'investigation diffusé le 28 janvier 2015 sur France 3 dans l'émission Pièces à conviction et intitulé « Nos très chers sénateurs ».
En effet, si le CSA ne relève « aucun manquement », il se permet de juger le ton et les angles choisis par le réalisateur. Est-ce bien son rôle ? N'y a-t-il pas un risque de censure, voire plus pernicieux, un appel déguisé à l'autocensure ?
Le SATEV conteste l'intrusion répétée du CSA, qu'il trouve illégitime et dangereuse, dans les choix éditoriaux des chaînes en matière d'information, et salue France Télévisions pour l'indépendance affirmée des chaînes du Service Public à l'égard du pouvoir politique.
Le CSA, autorité administrative indépendante, n'aurait-il pas manqué justement de discernement et d'indépendance ?
Christian GERIN, président du SATEV
CSA_documentaire_Senat_03_06_15.pdf