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Vidéo "Documentaires de création : libérons les écritures !"

Le SATEV a pris acte de la présentation par le CNC de la réforme du soutien au documentaire.

Pourtant le SATEV s’inquiète des critères de non bonification, qui pénaliseront les documentaires qui auront « recours aux codes d’écriture ou de réalisation propres au magazine ou au reportage » et de la mise en place d’une commission pour les appliquer.

Sans vouloir faire un procès a priori à cette commission qui n’est pas encore nommée, le SATEV remarque qu’elle  devra travailler sur des critères non définis et une « jurisprudence » non écrite.

Le SATEV réaffirme la nécessité d’ouvrir une fenêtre aux nouvelles écritures documentaires seules capables de trouver un public en France et un marché à l’étranger et dont certaines recourent justement aux codes du reportage ou du magazine.

Le SATEV a toujours fait la différence entre le reportage et le documentaire et ne comprend pas pourquoi le choix artistique d’utiliser des codes qui empruntent au reportage ou au magazine, serait pénalisé, alors qu’il ne l’est pas dans la fiction ou dans le cinéma par exemple.

D’un côté on refuse de définir le documentaire de création ; de l’autre, on le limite, on le cantonne, on le circonscrit, au risque d’instaurer un académisme stérilisé.

Le SATEV craint d’une part un risque de discrimination à l’égard des agences de presse audiovisuelles et d’autre part que l’on oppose journalistes et auteurs. Enfin, le SATEV relève une ineptie, car, quand bien même ces films empruntant à ces codes rempliraient tous les critères de bonification, ils ne pourraient en bénéficier.

Ainsi, les films qui emprunteront aux codes du reportage et du magazine pourront subir jusqu’à 30% de baisse de leur financement. Comment produire les mêmes films dans ces conditions, avec la même exigence ? Ces films qui sont souvent les seules armes efficaces contre les séries américaines…

Les producteurs du SATEV s’inscrivent dans un cadre exigeant, celui du statut des agences de presse. Ils respectent des chartes déontologiques, ainsi que quatre conventions collectives, parmi lesquelles, celle des journalistes et celle de la production audiovisuelle. A ce titre, ils contribuent pleinement à la vie et à la vitalité de toute la filière de la production, sans oublier les succès que leurs œuvres rencontrent à l’international, où cette dichotomie au sein du genre documentaire n’existe pas.

Aujourd’hui ils sont inquiets.

Demain ils seront vigilants sur la composition et le fonctionnement de la nouvelle commission à laquelle ils adressent un seul message : Libérez les écritures !

Christian Gerin, Président - Sunny Side, le 24 juin 2014.

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